ſons manquoient des remedes neceſſaires,
de ceux même qui étoient les
plus communs, tels que ſont les onguens
& les emplâtres pour leurs
playes : les Apoticaires ont épuiſé
leurs compoſitions par le grand débit,
& toutes les Boutiques des Droguiſtes
étant fermées, ils n’ont plus de drogues
pour en faire de nouvelles. Mr.
de Langeron mande ſes Gardes dans
le Terroir, pour faire revenir les Droguiſtes ;
il en fait de même pour les
Notaires, car tout le monde mouroit
ſans pouvoir faire ſes dernieres
diſpoſitions : il fait auſſi revenir les
Sages Femmes, dont l’abſence avoit
fait perir tant de femmes groſſes &
tant d’enfans. Tous ces gens-là ſe rendent
à leurs fonctions, & bientôt les
malades vont recevoir les ſecours
dont ils ont manqué juſqu’à preſent.
Les Echevins cependant ne pouvoient pas être à tout ; juſques à preſent ils ſe ſont livrés par un excès de zele à des fonctions qui ſont pour ainſi dire, hors de leur miniſtere. Cette diverſion fait languir les affaires courantes, & comme rien n’échape à l’attention de Mr. le Commandant, il