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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/29

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de la peſte de Marſeille

[1] fût déſolée par la peſte, en même tems que l’Anjou, le Maine, & le pays Nantois furent affligé de la famine.

La cinquiéme eſt marquée dans la Chronique de ſaint Victor, inſerée dans la Biblioteque du P. l’Abbé. Elle porte qu’en 1347. il y eut à Marſeille une mortalité generale, qui ne laiſſa que la troiſiéme partie des Habitans ; que cette contagion ravagea toute la terre, & qu’elle dura trois années. Pluſieurs Autheurs ont parlé de cette peſte. Piſſon[2] dans les annales de l’Egliſe d’Aix, dit qu’on l’appelloit l’année de la grande mortalité, que les villes & villages reſterent ſans habitans ; & Petrarque[3] ajoûte qu’elle dépeupla preſque le monde entier ; peut-être parce qu’elle enleva la belle Laure. Genebrard dit que ce furent les Juifs qui apporterent cette peſte des Indes ; & Piſſon ajoûte que ce fût pour ſe venger de quelque reglement, qui fût fait contre eux dans un Concile National tenu à Avignon en 1337.

L’hiſtoire de Marſeille[4] nous apprend toutes les autres, qui ſe ſuivi-

  1. L. 10. cap. 23.
  2. Piſſon p. 176.
  3. Petrarq. l, 8.
  4. Ruffi hist. de Marſ.
A vj