Aller au contenu

Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
275
de la peſte de Marſeille


tembre. Ce ne fût pas un leger embarras pour les Echevins, que celui de les loger, & de leur fournir une table avec toutes les autres neceſſités. On les mit dans les plus belles maiſons de la ruë de St. Ferreol, qui étoit la plus ſaine & la plus propre de la Ville. On leur donna des Domeſtiques, un Cuiſinier, un Pourvoyeur, & on leur établit une table magnifique. On ne ſçauroit trop bien traitter des gens qui viennent ſe dévoüer au ſalut d’une Ville, au peril de leur propre vie. Tous ces Medecins viſiterent quelques malades çà & là dans le mois de Septembre : mais ils ne ſe mirent en regle que dans le mois d’Octobre.

Parmi tant de Sçavants Medecins & d’habiles Chirurgiens, confondrons-nous un Mr. Varin, qui n’étant ni l’un ni l’autre, ſe donnoit pourtant pour tous les deux. Envoïé de Paris, il arriva à Marſeille peu de temps après ces Meſſieurs avec ſa Femme & ſon Neveu. Ils furent tous trois logés dans la meilleure Auberge par les Echevins, qui leur payoient leur entretien, & lui permi-

M vj