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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/295

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de la peſte de Marſeille


ble. Le Sr. Varin ne laiſſa pas de s’attirer la confiance des Magiſtrats, d’être mis en rang ; avec les Medecins, & de leur être même ſouvent preferé pour des malades de conſideration. Les nouveautés en Medecine plaiſent comme toutes les autres, mais elles ont auſſi le même ſort, c’eſt-à-dire qu’elles paſſent auſſi rapidemment. Tel a été le ſort de ce remede, on reconnoît bien-tôt & l’inutilité du prétendu préſervatif, & la vanité des promeſſes de ceux qui le diſtribuoient.

Les ſecours de la Medecine ne furent pas les ſeuls que la providence avoit reſervés à nos Malades. Toutes les perſonnes riches avoient déja remis des ſommes conſiderables aux Curés, aux Confeſſeurs, & à des Gens de bien, qui avoient aſſez de courage & de charité pour les diſtribuer aux Pauvres. Il en vient même des autres Villes du Royaume, Monſeigneur l’Evêque continue ſes aumônes journalieres, il eſt ſans équipage, il n’eſt plus ſuivi que d’une foule de Pauvres, fidelles témoins de ſa charité & de ſon zele, la pluſpart languiſſants encore dans le mal. Il épui-