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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/328

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Relation Hiſtorique


crû qu’elle avoit été favoriſée de frequentes aparitions de la ſainte Vierge, Dépuis le commencement de la contagion elle avoit prédit bien de choſes que l’évenement a verifiées ; c’eſt ce que le bruit public m’en a appris, & dont je ne me donne pas pour garant. Cette Fille dit donc à ſon Confeſſeur que le fleau, qui affligeoit Marſeille, ne ceſſeroit que quand les deux Egliſes de la Major & de S. Victor réunies en une Proceſſion génerale, expoſeroient leurs Reliques à la pieté des Fidelles. Le pieux Directeur communiqua la revelation de la Devote à Monſeigneur l’Evêque, qui toûjours attentif à profiter de tous les moïens, qui luy paroiſſoient propre à apaiſer la colere du Ciel, ne crût pas devoir négliger celuy-cy que la Providence ſembloit luy preſenter. Il comptoit ſur la droiture & ſur les lumieres du Confeſſeur, & il ſavoit combien ces ſaintes Reliques ſont en veneration au peuple de Marſeille. Dans cette idée il le hâte d’en faire part à Mr. l’Abbé de ſaint Victor par une lettre, qui luy écrit le 12. Septembre, dans laquelle il luy apprend cette revela-