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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/347

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de la peſte de Marſeille


ſoin des ames aux Vicaires, & dit que les Chanoines compoſeront le Chapitre. Elle affranchit le Prévôt de tout ſoin des ames, & le reſerve entierement aux Vicaires ; ajoûtant néantmoins que les Chanoines ſeront obligés en Carême, dans les temps de neceſſités preſſantes, & toutes les fois qu’ils en ſeront requis, d’entendre les Confeſſions, d’adminiſtrer les Sacrements, & de pourvoir en tout aux beſoins ſpirituels des Parroiſſiens tant dedans que dehors l’Egliſe ; ce ſont là les propres termes de la Bulle ſur leſquels on fonde l’obligation de ces Chanoines de deſſervir la Cure pendant la Contagion.

Quoyque l’article ſoit précis, ces Chanoines ne ſe crûrent pas obligés à reſider en temps de peſte, ſoit parce qu’ils n’en étoient pas requis, ſoit par ce qu’ils laiſſoient dans la Parroiſſe un nombre ſuffiſant de Prêtres pour la ſervir, & que leurs Predeceſſeurs l’avoient pratiqué de même dans les peſtes precedentes ; d’autant mieux qu’ils n’avoient pas été apellés à cette aſſemblée que Mr. l’Evêque convoqua dans le mois de Juillet de tous