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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/352

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Relation Hiſtorique


Trop heureux quand ce n’eſt pas pour recommencer avec plus de violence, ſes impreſſions ſont trop fortes pour qu’elles puiſſent s’effacer & ſe détruire ſur le champ. Ses progrets dans la declinaiſon ſont encore plus lents, que quand elle commença. En effet après la Touſſains on vit reparoître de nouveaux malades en differents Quartiers de la Ville, & ſur tout dans celuy de ſaint Ferreol, qui avoit été le dernier attaqué. Mais ſi les malades ſont nouveaux, la maladie eſt toûjours la même, même caractere, mêmes ſymptômes, même malignité, mais non pas ſi generale ; car dès le mois d’Octobre les éruptions étant un peu plus favorables, on voyoit guerir quelques malades ; dans tous les autres une prompte mort rendoit inutiles & les aſſiduités des Medecins auprès des malades, & les ſoins de ceux qui les ſervoient.

La diminution du mal devint pourtant ſenſible en ce temps-là, car il n’en tomboit pas plus de ſept ou huit par ſemaine, ſans y comprendre ceux que l’on portoit dans les Hôpitaux, qui dès lors furent réduits à deux ;