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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/355

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de la peſte de Marſeille


livrés pour le ſervice de la Ville dépuis le 20. Aouſt juſques au 3. Novembre va à 691. ; Elle doit à ces Malheureux une partie de ſa délivrance : quelques miſerables qu’ils ſoient, les ſervices qu’ils nous ont rendus n’en ſont pas moins importants, & nôtre reconnoiſſance n’en doit pas être moindre. Adorons icy la providence, qui a voulu nous faire trouver un nouveau ſujet d’humiliation dans la neceſſité, où nous avons été de nous ſervir ſi utilement de ce qu’il y a de plus vil & de plus mépriſable dans cette Ville, ou pour mieux dire, excitons nôtre reconnoiſſance envers le Prince, qui a eu la bonté de nous accorder un ſecours ſi neceſſaire, & envers ceux qui ont executé ſes ordres avec tant de ſageſſe & de zele.

Deux choſes augmenterent le nombre de ces nouveaux malades. Le mal étant alors dans ſa rigueur à la Campagne, pluſieurs de ceux qui avoient leurs Païſans malades, ou leur familles attaquées fuïoient de leurs baſtides & venoient ſe refugier dans la Ville, ou les impreſſions malignes qu’ils y apportoient ſe develo-

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