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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/365

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de la peſte de Marſeille


lées dans des maiſons infectes dûrent nous donner de nouveaux malades, & pouvoient même entretenir le mal.

Des deſordres auſſi criants ne pouvoient pas durer ſous un Commandant, dont la droiture & la fermeté tenoit toute la Ville en haleine. Comme c’eſt à la faveur des ténebres que les ſcelerats s’enhardiſſent à commettre leurs crimes, il fit une Ordonnance qui défendoit aux gens inconnus d’aller par la Ville dès que la nuit commenceroit, & aux Perſonnes connuës après la retraite ſonnée à 9. heures, & juſques à cette heure de ne ſortir qu’à la lueur d’un flambeau. Il fit fermer les lieux publics, les Cabarets, & ces maiſons de débauche ſi pernicieuſes à l’innocence ; les Patroüilles & les Rondes ſe faiſoient regulierement, on fit des recherches exactes & ſeveres dans la Ville & à la Campagne. Les Priſons furent bien-tôt remplies de ces Malfaiteurs, on decouvrit bien-tôt toutes ces hardes volées & recelées tant à la Ville qu’à la Campagne, on denicha toutes ces femmes qui n’ont d’autre occu-

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