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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/383

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de la peſte de Marſeille


miques ou populaires ſuivre les revolutions des ſaiſons, qui vont ordinairement d’un équinoxe ou d’un ſolſtice à l’autre. La nôtre a ſuivi à peu près le même cours. Nous pouvons aſſurer qu’il n’a paru que très peu de malades dans le reſte de ce periode, qui a duré juſques à la fin de Janvier. Cependant on ne peut pas dire qu’il ait fini tout-à-fait au ſolſtice d’hyver, puiſqu’après ce temps-là il tomba encore quelques nouveaux malades, & qu’il y en avoit encore beaucoup à la campagne. On paſſa les fêtes de la Noël ſans pouvoir les ſolemniſer par les exercices de Religion ordinaires ; Il fallut ſe contenter d’entendre une Meſſe baffe, que l’on continuoit de dire à la porte des Egliſes. Mr. l’Evêque n’oublioit pas de réveiller de temps en temps la pieté des fidelles par tous les actes de Religion, que la conjoncture du temps luy permettoit. Le dernier jour de l’année il fit une proceſſion au tour des Ramparts portant le ſaint Sacrement, & precedé du reſte de ſon Clergé, que le mal avoit épargné ; Il donnoit la be-

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