laires. Contre le troiſiéme chef, qui
eſt celui de la contagion ou de la communicabilité
de la peſte, & qu’il dit
être le plus difficile à combatre[1] ; il
opoſe les raiſons les plus victorieuſes.
On en va juger ; 1 °. il opoſe la Lettre
latine de Mrs. Chicoyneau & Verny,
qui nient la Contagion. Mais n’eſt-ce
point là ce qu’on appelle dans l’Ecole
une petition de principe, 2°. Leur
exemple en ce qu’aïant communiqué
de près avec les malades, ils ſe ſont
garantis du mal ; Pour deux hommes
ſauvés malgré la communication,
combien d’autres en a-t’elle fait perir ?
3°. en 1654. La Ville d’Arras a
été deſolée par la peſte, & elle n’a
nulle correſpondance dans le Levant,
mais n’y a-t’il point d’autre peſte que
celle qui vient par contagion ? L’Autheur
reconnoit qu’il y en a, puiſqu’il
cite une autre peſte de la même Ville
en 1710. qu’il dit être venuë des
Champignons. Nous paſſons les autres
raiſonnemens de l’Autheur, ils
ſont tous de la même force. Enfin
après s’être bien eſcrimé contre la
contagion, il ſe radoucit, & il en
avoüe le danger, en reduiſant à cer-
- ↑ Page. 11. 12.