aux planchers, aux meubles, ne renouvelle
la maladie ; jamais plus de
précaution pour les détruire, ils emploient
les quatre élemens, l’air,
l’eau, le feu, & la chaux, qui tient
lieu de la terre ; ils ſe fervent des
parfums doux & aromatiques, des
acres & des forts, du vinaigre, &
generalement de tout ce qui peut
éteindre & conſumer ce que la peſte
peut avoir laiſſé d’infection ; pour
donner une preuve de l’attention ſcrupuleuſe
de ces Medecins à la déſinfection,
nous allons extraire un ſeul
article de leur mémoire mot à mot,
par lequel on pourra juger des autres.
„ Quant aux Mulets, Chevaux, Aſnes,
&c. on ſe contente de les laver
ſouvent dans la riviere, les y
faire nager, & puis les frotter :
on peut même les parfumer dans
l’écurie, prenant bien garde aux
ſcelles & aux bats qu’il faudra
battre & enſuite parfumer.
Le Medecin le plus credule à la communication contagieuſe, pourroit-il en dire davantage ? Après cela ces Medecins n’ont-ils pas bonne grace, de nous prêcher qu’il n’y a point