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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/473

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de la peſte de Marſeille


étant arrivé, Mr. l’Evêque ſe mit en état de le diſtribuer aux pauvres, & pour le leur rendre plus commode, il trouva à propos de le convertir moitié en pain & moitié en argent, faiſant diſtribuer l’un & l’autre dans les Parroiſſes de la Ville, & dans tous les quartiers de la campagne ; & pour nous donner lieu de marquer nôtre reconnoiſſance envers nôtre bienfacteur, par ſon Mandement du 15. Fevrier, il ordonna des prieres pour le Souverain Pontife, qui ont continués juſqu’à Pâques : il en ordonna encore après ſa mort, & de plus un ſervice ſolemnel dans toutes les Egliſes. Non content d’entretenir toûjours l’eſprit de pieté dans les fidéles, il voulut nous donner encore des preuves bien marquées de ſon zele pour la ſanté publique, conſiderant que dans un tems de maladie, le maigre & les mauvais alimens peuvent être à pluſieurs une occaſion de la contracter ; par ſon Ordonnance du 24. du même mois, il nous permit l’uſage de la viande quatre jours de la ſemaine, ſubſtituant à cette abſtinence l’obligation de faire certai-