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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/476

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Relation Hiſtorique


la ſaigne largement, & la traitte comme une maladie ordinaire ; le bubon paroît, & la malade meurt, & l’un & l’autre juſtifient le jugement du premier Medecin. Elle avoit déja été tranſportée dans l’Hôpital du Mail, & les parens mis en quarantaine, d’où ils ſortirent ſains & ſaufs. Tout ce que fit la nouvelle ſaiſon, ce fût de nous donner des malades peſtiferés d’une eſpece nouvelle, je veux dire les rechutes ; on étoit déja revenu de cette prévention que le mal ne pouvoit ſe prendre qu’une ſeule fois ; car on avoit vû quelques rechutes dans le cours, dans le fort même de la maladie : quelques-unes étoient venuës, dès que le malade avoit été guéri du premier mal, & d’autres long-tems après, par des excès qu’il avoit fait ; mais les exemples en étoient ſi rares, qu’on les auroit aiſément comptés. Elles furent plus fréquentes dans la ſuite ces rechutes, & ſur tout dans le mois de Mars, que nous décrivons.

Il faut ſe rappeller ce que nous avons dit ci-deſſus que dans le fort du mal, mais ſur tout ſur la fin du ſe-