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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/478

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Relation Hiſtorique


la Ville n’empêchoient pas de les donner encore au ſervice des Galeres, dit à ce Chirurgien de lui donner un memoire là-deſſus ; il le fit : ce memoire diſtinguoit trois ſortes de malades, dont il falloit craindre les rechutes. 1°. Ceux dont les bubons n’ayant été ouverts que par une ſimple ponction, ſans aucune ſupuration complette, étoient reſtés fiſtuleux. 2°. Ceux dont les bubons n’avoient donné qu’une legere ſupuration de quelques jours, dans leſquels la glande n’a été ni détruite, ni emportée, ni pourrie par la ſupuration. 3°. Ceux dont le bubon n’a du tout point ſupuré, dont la glande eſt encore tuméfiée, & dont la matiere n’a pas été divertie par aucune évacuation ſenſible, ni par les purgatifs ; & il fit voir que dans ces trois cas la maladie pouvoir reſſuſciter, & les malades tomber en rechûte. Ce memoire fût remis à Mr. Deidier, qui par l’abſence de Mrs. Chicoyneau & Verny, ſe trouvoit à la tête des Medecins : celui-ci ſe perſuadant que ce memoire avoit été donné par quelque Medecin de la Ville, crût que