Aller au contenu

Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/495

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
477
de la peſte de Marſeille


ſa point de nouveaux déſordres. Ainſi ce calme, qui ſe ſoûtenoit depuis le mois d’Avril, malgré les communications les plus libres, malgré toutes les revolutions des ſaiſons, fit regarder la contagion comme finie depuis ce tems-là. En effet le retour des maladies ordinaires dès le mois d’Avril, l’aparition de quelques autres dans leſquelles la peſte a coutume de dégenerer en finiſſant, l’heureuſe liberté avec laquelle on aprochoit les malades, qui ne paroiſſoient que de loin en loin, nous confirmerent non ſeulement la ceſſation de la peſte, mais encore celle de toutes les ſuites. Cependant la peſte ſemble donner toûjours le ton à toutes les autres maladies, elles retiennent encore quelque caractére du mal dominant, ce qui donne quelquefois le change à ceux qui ſont commis à la viſite des malades, & leur fait prendre pour peſte ce qui n’en eſt qu’une ſuite très-éloignée, ſans conſiderer qu’un ſeul ſymptôme dénué de tous les autres, ne ſuffit pas pour caractériſer la maladie ; néanmoins ces ſortes de malades ſont ſequeſtrés, & leur