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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/504

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Relation Hiſtorique


ſont les irritations, les chaleurs, les agitations violentes, on peut croire qu’il tient de la nature de l’acre. Nous paſſons legerement ſur des choſes qui ſont hors des bornes que nous nous ſommes preſcrites.

L’ouverture des cadavres n’a rien découvert de particulier ſur la nature du mal, ni ſur ſa cauſe : dans les uns tout a paru dans un état naturel, & dans les autres on n’a trouvé que quelques legeres inflammations dans le bas ventre, qui étoient certainement les dernieres productions de la maladie.

Elle eſt ſouvent précedée cette maladie de dégoût, de nauſées, & de vertiges, de douleurs dans les jambes ; quelquefois elle ſaiſit bruſquement ſans aucune incommodité précedente ; elle ſe déclare preſque toûjours par un petit friſſon, par des maux de cœur, des nauſées, des vomiſſemens, & le mal de tête, ou des vertiges & des étourdiſſemens : à ce friſſon ſuccede une fiévre des plus vives & des plus fortes, avec une chaleur acre & brûlante. La violence du mal répond toûjours à celle des ſymptômes qui l’annoncent, en ſorte que