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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/512

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Relation Hiſtorique


fort. Pour ſe dégager de ce venin & le pouſſer déhors par des dépôts ou éruptions exterieures, comme bubons, charbons, puſtules, &c. ceux en qui elle ne pouſſoit rien au-dehors, éprouvoient toute la rigueur du mal, comme nous l’avons déja obſervé, & ils mouroient ordinairement en 24. heures ou en deux jours, quelques remedes qu’on leur fit : ils étoient ordinairement couverts d’exanthémes, qui étoient l’éruption la plus infructueuſe, & ne ſervoit qu’à fonder un prognoſtic fâcheux : quand elles devenoient noires, elles annonçoient toûjours une mort prochaine.

Les bubons ſortoient aux aînes, & ſouvent au-deſſous, & à ces glandes qui occupent la partie ſuperieure de la cuiſſe & ſous les aiſſelles ; il ſurvenoit des tumeurs au col, & des parotides : ils paroiſſoient dès que le mal ſe déclaroit., ou bien le ſecond ou le troiſiéme jour, & rarement après la fiévre finie. Les premiers n’étoient ſouvent d’aucune utilité, & n’empêchoient pas les progrès de la maladie, les ſeconds étoient plus favorables, & quelquefois veritable-