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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/514

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Relation Hiſtorique


les parties du corps, quelquefois au commencement, quelquefois dans la ſuite de la maladie, ſouvent au-deſſous du bubon, & preſque toûjours avec ſoulagement pour le malade ; on a pourtant remarqué que ceux qui venoient au col, étoient preſque toûjours funeſtes.

Les puſtules s’élevent comme de petits furoncles ou bubons, en forme de pain de ſucre avec une rougeur à la baze & un point blanc à la cime : dans quelques heures ce point blanc ſe deſſeche & devient noir, la tumeur s’étend, la rougeur diminuë, & il ſe forme une dureté tout au tour de la tumeur. Ces puſtules ſont fort douloureuſes, & font un eſcarre comme les charbons ; elles paroiſſoient ou au commencement ou dans la ſuite du mal ; & dans le troiſiéme & dernier période, elles ſortoient avant que la fiévre ſe déclara, & que le malade ſentit aucun mal : on en a vû quelquefois ſortir ſur les bubons & ſur les parotides, mais celles-là n’ont jamais été d’un bon augure.

On fondoit ordinairement le prognoſtic de la maladie ſur les ſymptô-