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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/522

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Relation Hiſtorique


le malade, & précipitoient ſa mort.

Il ſuit de là que les ſudorifiques les plus benins étoient les plus convenables, on ne pouvoit pas aller au-delà de l’eau de chardon-benit, de la poudre de vipere, & du lilium dans les grandes foibleſſes, tout autre ſudorifique, comme les volatils, les forts cardiaques & alexiteres n’ont jamais fait un bon effet, à moins que le malade ne fût dans un abattement extraordinaire. Voilà d’abord un nombre infini de remedes alexiteres & ſpecifiques, raportés par les Auteurs, ou propoſés par les Medecins actuellement en vie, & envoyés ici de differents endroits devenus inutiles, ce qui fait croire ou que ces Medecins n’ont jamais traitté de peſte, ou que s’ils en ont vû, ils ſe ſont prévenus ſur des obſervations fauſſes ou incertaines.

Les opreſſions qui accompagnoient cette maladie ne venoient pas toûjours d’un engagement dans la poitrine ; c’étoit ſouvent par la ſueur arrêtée, par le froid que le malade prenoit en ſe découvrant, ou par quelque éruption exterieure rentrée :

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