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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/524

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Relation Hiſtorique


rance dans ce mal ou leur mauvaiſe foi s’ils l’ont connu.

Aux bubons qui étoient avec inflammation on apliquoit des cataplâmes de micapanis avec le lait, ou bien celui d’herbes émollientes, aux autres une ſimple emplâtre de diachylum, ou quelque autre ſemblable, ou à leur défaut avec le pain & l’huile ; on ouvroit ceux-là avec la lancete, quand ils étoient en voie de ſupuration, on apliquoit le cauſtic à ceux-ci, aux uns & aux autres, on n’attendoit jamais la maturité ni la ſupuration, & encore moins à ceux qui étoient durs & ſans rougeur, auſquels on apliquoit le cauſtic, dès qu’ils lui donnoient priſe, après l’ouverture de la tumeur, ou l’aplication du cauſtic, on tâchoit d’attirer une prompte ſupuration par les remedes pourriſſans & emplaſtiques, le digeſtif ſimple, l’onguent baſilic, celui d’althea, le beaume d’arceus, & autres de cette eſpece étoient les plus ordinaires & les plus efficaces avec l’emplâtre de diapalme, & ces remedes ſuffiſoient juſques à ce que la playe fût cicatriſée. La cruelle me-