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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/98

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Relation Hiſtorique


autres furent deſtinées à porter les vivres & les autres neceſſités audit Hôpital, à differentes heures marquées dans le jour.

Pendant qu’on faiſoit ces ſages diſpoſitions, la maladie commença à ſe montrer ſur les Galeres, par deux Forçats, qui tomberent les premiers avec des charbons, l’un le 31. Juillet, & l’autre le premier Août ; d’autres tomberent après, inſenſiblement le mal ſe repandit à ſon ordinaire dans les Chiourmes, dans les équipages, & dans les familles qui étoient enfermées dans l’Arcenal, & la mortalité ſuivit de près, mais non pas avec la même rapidité que dans la Ville. Il y a ſuivi à peu-près les mêmes periodes, & y a duré preſque tout autant ; mais il s’en faut bien qu’il y aye fait le même ravage. En Septembre la maladie y fût dans ſa vigueur, & dans les mois ſuivans elle eſt toûjours venuë en déclinant. Le plus grand nombre des malades a été de vingt-cinq à trente par jour, & la plus grande mortalité a été dans le milieu de Septembre de dix-ſept en un jour ; & les autres jours, tant de-