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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/107

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démesurément ambitieux et encore plus jaloux.

C’était un de ces terribles maris constamment prêts à tordre le cou, comme à de simples poulets, à ceux qui regardent avec trop d’admiration leurs femmes, et à se rendre veufs, sur un simple soupçon d’infidélité de la part de celles qui ont le bonheur de porter leur nom.

Pendant la traversée, il avait failli avoir dix affaires, mais cependant Jenny ne souffrait pas encore trop des jalousies de cet Othello pensylvanien. Du moins, elle ne paraissait pas s’en occuper outre mesure.

Le lendemain même, les deux ménages partirent pour Paris le colonel et sa femme occupèrent, au boulevard Haussmann, la chambre du docteur Plemen, en attendant qu’ils eussent arrêté et meublé un appartement, et ce fut alors, pendant une quinzaine de jours, de la part des deux sœurs, de folles courses à travers la grande ville.

C’est à peine si M. Gould-Parker pouvait çà et là enlever Jenny à Mme Deblain pour les visites officielles qu’il devait faire aux membres importants de la colonie américaine.

De guerre lasse, Raymond, que ses affaires rappelaient chez lui, était retourné seul à Vermel. Sa femme ne vint le rejoindre que quand Mme Parker fut à peu près installée dans l’appartement qu’elle avait loué rue Dumont-d’Urville, tout près de la légation des États-Unis, et, à partir de cette