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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/111

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elle parisianisait de plus en plus cette société de Vermel, qu’elle menait au gré de ses fantaisies, ce dont Mme Dusortois était de plus en plus scandalisée, mais ce que M. Deblain trouvait toujours charmant.

Pour lui, sa femme ne pouvait avoir tort, et le jour où elle revint de Paris avec les plans d’une salle de spectacle qu’elle voulait faire construire à la Malle, dans le fond du jardin, à côté de la serre, il applaudit des deux mains à ce projet, qui, dès qu’il fut connu, souleva les bravos enthousiastes des commensaux habituels de la séduisante Américaine.

On allait donc pouvoir jouer la comédie sur un vrai théâtre, comme à Paris, chez ta duchesse de X… et la marquise de Z… Les amies de Mme Deblain étaient ravies et se disputaient déjà les rôles dans les pièces à venir.

Quant à Raymond, lorsque Rhéa lui présenta M. Félix Barthey, un peintre de grand talent dont elle avait fait la connaissance chez sa sœur et à la légation des États-Unis, et qu’il avait souvent rencontré lui-même dans le monde, à Paris, il répondit à l’artiste :

— Arrangez-vous avec Mme Deblain ; vous êtes chez vous au château comme ici ; j’approuve par avance tout ce que vous ferez d’accord avec elle. Tâchez cependant de ne pas bouleverser tout mon parc et de ne pas dépenser trop d’argent.