Aller au contenu

Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fluence au Parlement, et Vermel en retirerait des avantages sérieux ; sans compter l’honneur d’être représenté par un homme riche, brillant et mari d’une créature irrésistible à laquelle les ministres ne pourraient rien refuser.

Rhéa, qui se rendait parfaitement compte de l’état des esprits, était enchantée, et Raymond, que l’ambition commençait à talonner, n’était pas loin de croire qu’il avait eu, le premier, l’idée de devenir un homme politique.

Est-ce qu’il n’était pas plus apte à faire un député que son ami Plemen ? Est-ce que le pays n’avait pas déjà bien assez de médecins et d’avocats à la Chambre ? Est-ce que les grands industriels comme lui ne comprenaient pas mieux que tous ces savants et tous ces bavards les vrais intérêts du pays ?

M. Deblain était reconnaissant au docteur de lui céder la place, mais il pensait consciencieusement qu’en agissant ainsi, Erik ne se montrait pas moins bon patriote qu’ami dévoué.

L’excellent homme, absolument entraîné, se voyait déjà personnage important, à la tête de l’opposition conservatrice.

Ah ! messieurs les ministres n’auraient qu’à bien se tenir. Il faudrait en terminer avec les expéditions lointaines, le gaspillage de l’argent, le népotisme lui, il n’avait ni fils ni neveux, les sinécures, les gros traitements, les administra-