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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/16

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fort intéressant pour vous. C’est un simple fait divers, comme les feuilles judiciaires en publient tant chaque jour, que je trouve dans la Gazette des Tribunaux ; mais il arrive que je connais le nom d’un des personnages dont il est question. Il s’agit d’une femme qui est notre compatriote.

— Je ne puis pas en savoir davantage ?

— Si vraiment. Tenez, écoutez !

Et Witson, reprenant son journal, lut à haute voix :

« On nous écrit de Vermel : « Notre ville, si calme d’ordinaire, est sous le coup d’une émotion profonde, causée par un événement entouré de mystère. Il y a une quinzaine de jours, le riche manufacturier Raymond Deblain, dont la santé paraissait excellente, a été trouvé mort, le matin, par son valet de chambre. Un des honorables docteurs de notre ville, appelé aussitôt, n’a pu que constater ce décès presque subit, qu’il a attribué à une angine de poitrine, et les obsèques de M. Deblain ont eu lieu avec le concours d’une foule considérable ; puis soudain, au moment où notre regretté compatriote était déjà un peu oublié, son exhumation a été ordonnée par le parquet, et le corps a été transporté à l’amphithéâtre de l’École de médecine. Le savant docteur Plemen est chargé d’en faire l’autopsie. On parle d’empoi-