poisonnement par des sels de cuivre, affirmé par un toxicologue aussi savant que le docteur Plemen… Et s’il se trompait ! Décidément je veux voir de près cette affaire, quand ce ne serait que pour le père de cette malheureuse femme !
Ces réflexions furent interrompues par l’arrivée de miss Jane.
— Eh bien ! quoi de nouveau à Vermel ? demanda-t-elle à Witson.
Celui-ci la mit au courant de ce qu’il venait d’apprendre et termina en disant :
— Je partirai ce soir.
— Vous allez encore vous éloigner ? fit-elle avec un ton de doux reproche.
— Il le faut ; je dois cela à mon compatriote Panton, dont la fille est accusée par erreur, je le jurerais.
William avait pris dans ses mains celles de sa fille adoptive et s’efforçait de la rassurer.
— Toutes vos absences me sont si pénibles, lui disait-elle. Il y a quelques années, lorsque vous m’avez laissée en Amérique pour venir à Paris, je n’ai éprouvé qu’un grand chagrin ; mais l’an dernier, quand vous êtes allé chez les Sioux, à la recherche de preuves contre Gobson, mon chagrin s’est accru de la terreur que j’avais des dangers que vous pouviez courir. Que deviendrais-je, s’il vous arrivait un malheur ? Il est vrai que j’en mourrais