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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/206

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échapper à ces visiteurs inattendus, dont elle ne s’expliquait pas la présence ; mais l’un d’eux, qui l’avait vue sans doute, ouvrit brusquement la porte, se dirigea vivement vers elle et lui dit, en la saluant :

— Pardon, madame, mais c’est à vous que j’ai affaire.

— À moi ? répondit la jeune femme pour qui cet homme n’était pas tout à fait un inconnu ; seulement, dans la demi-obscurité du hall, elle ne parvenait pas à mettre son nom sur son visage. Qui êtes-vous ?

— Le commissaire central de Vermel.

— Ah ! oui, c’est vrai : M. Berton. Je ne vous reconnaissais pas. Excusez-moi. Que me voulez-vous ?

— Madame, j’ai un mandat d’arrêt à exécuter contre vous. Le voici !

Le fonctionnaire, fort ému, présentait à Mme Deblain une feuille de papier imprimée qu’il avait tirée de la poche intérieure de son vêtement. Dans ce mouvement, il avait découvert l’écharpe tricolore qu’il portait autour de la taille.

— Un mandat d’arrêt ? Je ne comprends pas !

— Cela veut dire, madame, que je vous arrête, au nom de la loi !

— Vous m’arrêtez, moi ! s’écria Rhéa, devenue d’une pâleur livide. Pourquoi ? Ah ! est-ce qu’on croit que c’est moi qui ai empoisonné M. Deblain ?