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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/209

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— Par votre appartement particulier.

Mme Deblain prit le bras de sa sœur et gagna le premier étage.

Le commissaire de police la suivait, avec son secrétaire et l’un de ses agents.

L’appartement de Rhéa se composait d’un boudoir, d’une chambre à coucher et d’un vaste cabinet de toilette ouvrant sur une salle de bain. Le tout meublé avec un grand luxe.

— Vous êtes chez moi, monsieur, dit-elle, après avoir pénétré dans la première de ces pièces.

Le magistrat l’examina rapidement. Il ne s’y trouvait que des sièges, un piano, des consoles chargées d’objets d’art, des jardinières remplies de fleurs et une grande table de vieux laque, sur laquelle étaient une écritoire en argent niellé, tous les ustensiles nécessaires à la correspondance et un buvard ouvert. Pas un seul meuble fermant à clef.

Après avoir feuilleté le buvard et s’être assuré qu’il ne contenait, ainsi que le tiroir de la table, que quelques papiers insignifiants, M. Berton pria Mme Deblain de passer dans sa chambre à coucher.

Rhéa obéit, mais sans réprimer un mouvement de dégoût à cette sorte de profanation de son domicile intime par des étrangers.

— Oh ! quelle honte ! gémit-elle, en serrant fiévreusement les mains de Mme Gould-Parker.

Le meuble de cette pièce était du plus pur