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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/236

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dire la vérité. Le jury appréciera. Nous trouverons là, probablement, bien d’autres preuves.

Le magistrat pianotait de ses gros doigts sur le coffret où, la veille, M. Berton avait placé les papiers saisis à la Malle, dans la chambre à coucher de Mme Deblain.

– Ce coffret ne renferme que des lettres intimes, observa Rhéa ; M. le commissaire de police m’a affirmé que vous ne l’ouvririez qu’en ma présence et avec mon autorisation.

— Sans doute ; mais, si vous ne m’autorisez pas à lire ces papiers, j’en référerai à qui de droit et la justice passera outre. Vous feriez mieux de compléter vos aveux involontaires en nommant votre complice.

— Mon complice !

— Oui, votre complice : M. Félix Barthey.

— M. Félix Barthey ! D’abord comment aurais-je un complice puisque je n’ai rien à me reprocher ? Ensuite, pourquoi M. Barthey ?

— Je n’ignore rien de votre conduite depuis votre arrivée à Vermel. Votre mari était faible, aveugle vous ne l’aimiez pas et vous avez débuté par faire du docteur Plemen un serviteur soumis ; puis bientôt M. Barthey, qui habitait Paris, Paris où vous vouliez vivre, a remplacé…

— Ah ! monsieur, j’hésitais à vous comprendre. Ce que vous dites là est une infamie ! Je ne croyais pas qu’il existât un pays où la loi permît à un