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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/243

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large lit de cuivre et des meubles d’érable : une armoire à glace à trois panneaux, une bibliothèque composée, en majeure partie, de livres sur la chasse, la pêche, le canotage et de romans nouveaux, puis une table chargée de brochures et de croquis. Vraie chambre d’ami à la campagne, toujours prête à recevoir son hôte.

Cette pièce était suivie d’un cabinet de toilette où le juge d’instruction remarqua de suite, sur l’un des sièges, un costume en molleton blanc, qui, bien certainement, devait être le vêtement de travail du peintre, car il portait, çà et là, quelques taches de diverses couleurs.

— Décidément, se dit le juge d’instruction, M. Barthey était bien là comme chez lui.

Mais, ni dans les tiroirs de la toilette ni ailleurs, rien d’intéressant au point de vue de l’instruction, et le magistrat se retirait, assez déconfit de l’inutilité de ses recherches, lorsqu’en revenant sur ses pas et en traversant la première des deux chambres, il eut l’idée de soulever le tapis recouvrant la table de travail.

Il s’aperçut alors qu’il existait à ce meuble un large tiroir. Comme il était fermé à clef, il donna l’ordre au serrurier de l’ouvrir, ce que cet homme n’exécuta pas sans quelques difficultés, car il avait affaire à une serrure de sûreté.

Cependant il y parvint, et M. Babou se hâta de fouiller ce tiroir, au fond duquel, sous des lettres