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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/247

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blain est arrêtée ; il ne pouvait donc faire autrement que d’accourir. En ne donnant pas à sa maîtresse cette preuve d’intérêt, il se serait en quelque sorte dénoncé lui-même.

— Vous avez raison. Eh bien ! recevez-le et gardez-le seulement quelques minutes.

— Puis je vous l’enverrai.

— Oh ! ce sera inutile !

Et M. Babou, qui avait souligné cette réponse de l’un de ses mauvais sourires, s’empressa de sortir pour se rendre dans son cabinet.

Dans le vestibule, il croisa l’artiste parisien, mais il passa si vite que celui-ci ne le reconnut même pas. D’ailleurs, l’huissier lui annonçait en même temps que le procureur de la République avait donné l’ordre de l’introduire chez lui.

Dès qu’il fut en présence de M. Duret, qui s’inclina en lui offrant du geste un siège, M. Barthey lui dit :

— Monsieur, j’ai été informé ce matin à Paris par Mme Gould-Parker de l’arrestation de Mme Deblain, et je viens vous demander, à propos de cet événement inexplicable, les renseignements que vous croirez pouvoir me donner. Vous devez penser quelle est l’émotion de tous les amis de cette charmante femme ! De quel crime la suppose-t-on coupable ?

— Mais, monsieur, de l’empoisonnement de son mari, répondit sèchement le magistrat.