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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/267

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quoi croyez-vous à l’innocence de Mme Deblain ?

— J’avoue que je n’obéis là qu’à un pressentiment. Je puis me tromper, mais en apprenant, à Paris, les motifs de l’arrestation de cette jeune femme, Américaine, ainsi que moi, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de ne pas la laisser sans protecteur, puisque son père n’est pas auprès d’elle.

— M. Panton ne peut tarder à arriver. Le parquet l’a prévenu par un télégramme.

— Et M. Félix Barthey, ce complice supposé de Mme Deblain ?

— Il appartient à une famille des plus honorables de Lyon ; son frère est ici depuis hier.

— Il n’a pu le voir encore ?

— Non, pas plus que personne n’a pu voir Mme Deblain. Par ordre de M. le juge d’instruction, les deux prévenus sont au secret.

— Ils n’ont pas même reçu la visite des défenseurs qu’ils ont choisis ?

— Je ne crois pas qu’ils aient encore manifesté le désir de conférer avec aucun avocat. Je dois vous avouer d’ailleurs que M. Babou est d’une réserve extrême sur tout ce qui touche à son instruction. Depuis que mon rôle est terminé, il ne m’a pas fait demander une seule fois.

— Ah ! c’est juste, c’est vous qui avez été appelé à faire les premières constatations, les arrestations peut-être ?

M. Berton, excellent homme, hésitait un peu à