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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/293

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der les prévenus au secret que pendant dix jours. Il est vrai qu’elle donne également, comme par ironie, le droit à leurs geôliers de renouveler cette mesure cruelle par une nouvelle période. Toutefois, soyons patients, nous la sauverons. Je ne suis venu à Vermel que dans ce but.

— Ah ! c’est vrai, pardonnez-moi ! Je ne songeais pas même à vous demander comment il se fait que je vous rencontre ici, vous qui avez disparu brusquement de Philadelphie, il y a déjà tant d’années.

— Je vous expliquerai cela et bien d’autres choses encore. Ne songeons en ce moment qu’à votre chère enfant.

— Pourquoi Rhéa n’a-t-elle pas voulu épouser mon digne fils Archibald ? gémit Jonathan en levant les yeux au ciel.

— Il est certain, riposta Witson avec impatience, que si elle était devenue Mme Archibald Thompson, elle ne pourrait être accusée que d’avoir empoisonné votre fils et non M. Deblain.

— Heureusement que, dans sa toute-puissance, le Très-Haut…

— Pardon, mon cher révérend, je suis loin d’être un athée ; ma foi, au contraire, n’est pas moindre que la vôtre cependant j’estime qu’il y a des circonstances où, tout en demeurant plein de confiance en Dieu, il faut commencer par s’aider soi-même. Priez pour votre pauvre nièce