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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/311

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encore augmenter la série des preuves qui s’accumulaient contre les deux complices.

Toutes ces opérations terminées, son dossier mis en ordre et n’ayant plus qu’à rédiger ses conclusions tendant au renvoi des prévenus en cour d’assises par la chambre des mises en accusation, M. Babou voulut bien enfin autoriser Mme Deblain et Félix Barthey à communiquer avec leurs conseils et à recevoir la visite de leurs parents.

Il y avait près d’un mois que la jeune femme et le peintre étaient au secret, et déjà quinze jours que M. Panton, le révérend Jonathan et M. Armand Barthey étaient arrivés à Vermel, où l’opinion publique était toujours violemment surexcitée.

Si muet qu’eût été M. Babou, certains épisodes de son instruction étaient connus. On savait, entre autres choses, que la veuve de Raymond, après avoir comparu une seule fois devant lui, avait refusé de revenir à son cabinet et même de lui répondre, lorsqu’il s’était présenté à la prison des Carmes pour l’interroger.

On n’ignorait pas non plus que M. Félix Barthey avait à peu près agi de la même façon, et le dossier du magistrat instructeur étant ainsi forcément incomplet, en ce qui touchait les interrogatoires, on en préjugeait logiquement que les débats donneraient lieu à des révélations inattendues.