Aller au contenu

Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/320

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ah ! merci, merci ! L’heure de comparaître devant mes juges peut maintenant sonner ; elle me trouvera forte et sans peur.

Les deux filles d’Elias Panton, unies par ce pacte mystérieux, le scellèrent d’un dernier baiser.

Moins de huit jours plus tard, Mes Langerol et Leblanc avaient vu tous les témoins cités par le juge d’instruction, moins Mme Dusortois, et leur enquête était terminée.

Ils firent alors savoir immédiatement au chef du parquet qu’ils avaient choisi comme médecin expert M. Stephan Maxwell, docteur de la Faculté de Paris, et qu’ils demandaient, conformément à la loi, que la partie réservée des organes examinés par le docteur Plemen fut mise à la disposition de son confrère, afin que celui-ci pût se livrer à une contre-expertise, s’il la jugeait nécessaire.

Cette requête des défenseurs de Mme Deblain et de Félix Barthey fit hausser les épaules à M. Babou.

Douter de la science du docteur Plemen, vouloir contrôler son examen, discuter son rapport médico-légal, c’était pour le juge d’instruction, le comble de l’outrecuidance et, en quelque sorte, une preuve nouvelle que les conseils des prévenus ne savaient comment s’y prendre pour lutter contre l’instruction.

Néanmoins il donna l’ordre au commissaire de police, M. Berton, de satisfaire à la demande de