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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/323

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commandé de nouveau au procureur général de mener cette affaire avec la plus grande circonspection, de ne marcher en quelque sorte qu’à coup sûr.

Mais au lieu de troubler la conscience du juge d’instruction, toutes ces marques de sympathie pour les prévenus avaient eu un résultat diamétralement opposé.

Devant les dénégations des autres, sa conviction s’était faite plus profonde, et il hâta si bien les choses, il mena à ce point le procureur général — car M. Duret, le procureur de la République, s’était effacé, ainsi d’ailleurs que le premier président — que bientôt le dossier de l’affaire fut remis à la chambre des mises en accusation et moins de huit jours plus tard, conformément aux conclusions de M. Lachaussée, cette chambre rendit un arrêt qui renvoyait en cour d’assises, sous l’accusation d’empoisonnement, Rhéa Deblain et Félix Barthey.

Cette terrible nouvelle, qui atterra le brave Elias Panton, le révérend Jonathan et Mme Gould-Parker, ne surprit ni la jeune femme ni le peintre.

Mes Langerol et Leblanc ne leur avaient pas fait espérer un seul instant que M. Babou conclurait à une ordonnance de non-lieu.

Il s’était trop avancé, non pas pour ne point revenir en arrière, si sa conscience le lui avait commandé, — nous l’avons dit, ce n’était pas un