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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/346

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au milieu d’un profond silence, la lecture de l’acte d’accusation.

Ce document était-il bien l’œuvre de M. Lachaussée ?

Il est probable, au contraire, que le procureur général avait appelé à son aide ses collaborateurs accoutumés MM. Duret et Babou, pour le rédiger, car c’était un exposé rapide et clair, sans phrases dramatiques ni détails inutiles, des faits constatés par l’instruction, depuis la mort inattendue de M. Deblain jusqu’aux preuves recueillies sur les causes de cette mort violente et celles qui avaient été relevées ensuite contre ceux qui s’étaient rendus coupables de ce crime.

Cet acte se terminait par ces mots, qui firent courir un frisson dans l’auditoire :

« En conséquence, Marie-Rhéa Panton, veuve Deblain, et Félix Barthey sont accusés d’avoir commis, sur la personne de Raymond Deblain, un empoisonnement ayant causé la mort, avec cette circonstance aggravante de la préméditation, crime prévu par les articles 296, 297, 301 et 302 du Code pénal. »

— Voilà de quoi vous êtes accusés, dit le président à la jeune femme et à l’artiste, sans revenir sur aucun point de la lecture qui venait d’être faite ; vous allez entendre les charges qui seront produites contre vous.

Il ne restait plus, avant d’entrer dans le vif des