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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/371

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permet de repousser avec une égale conviction scientifique le mode d’empoisonnement déclaré par le rapport dont je combats les formules et les conclusions, c’est que ce corps dont la vie aurait été chassée par l’ingestion d’un composé de cuivre, n’importe lequel, c’est que ces organes, supposés saturés de poison, m’ont été livrés dans un état de décomposition telle que l’examen le plus simple, le plus superficiel pour ainsi dire, ne permettait pas de s’arrêter à l’hypothèse d’un empoisonnement par aucun de ces toxiques. »

« N’est-il pas avère, n’est-il pas scientifiquement prouvé que le cuivre et ses composés conservent les corps, et cela a fortiori s’il s’agit d’un composé de cuivre et d’arsenic, puisque l’arsenic jouit de cette même propriété ? Car, sinon d’après le rapport médico-légal, du moins d’après les déductions singulièrement fantaisistes de l’accusation, c’est à l’absorption d’arséniate de cuivre que M. Deblain a succombé d’une façon foudroyante. Le rapport, lui, ne constate que la présence du cuivre, acétate ou sulfate, dans les organes de la victime il ne parle pas de l’arsenic dont des parcelles infinitésimales sont aujourd’hui faciles à découvrir, longtemps même après leur absorption, grâce aux progrès de la chimie.

« Or, en adoptant cette supposition de l’accusation elle-même, je suis encore armé plus vigoureusement pour affirmer, sur l’honneur, dans ma con-