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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/373

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ger, comme c’est également le droit de l’accusation ; c’est le devoir de la justice de l’accorder, et je termine en exprimant tout mon étonnement que l’instruction, contrairement ce qui a toujours lieu en semblable matière, ait confié l’analyse chimique au même opérateur qui avait pratiqué l’autopsie.

« Ah ! je sais ce que vous répondra sans doute M. le procureur général : il vous dira que l’instruction a agi de la sorte parce que M. le docteur Plemen est un des savants toxicologues de notre époque et que son rapport ne pouvait être que celui d’un impeccable. Eh bien ! je l’affirme de nouveau, votre savant impeccable s’est trompé, et ce qu’il y a d’étrange, d’incompréhensible, d’inexplicable, c’est qu’il s’est trompé grossièrement et qu’il n’y a qu’une seule chose à admirer dans son rapport : l’habileté avec laquelle il a dissimulé ses erreurs, erreurs qu’un élève en pharmacie de première année n’aurait pas commises.

« Ce n’est pas seulement à une analyse chimique qu’il fallait, qu’il faut demander les causes de la mort de M. Deblain, c’est à une analyse physiologique, ce que M. le docteur Plemen a négligé de faire. Peut-être au cours de ces débats m’expliquerai-je plus complètement encore ; mais, en attendant, allant au-devant de la requête que présenteront à la cour les défenseurs des accusés, j’insiste pour qu’une troisième expertise soit ordonnée et, surtout et avant tout, pour que M. le docteur Ple-