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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/375

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Néanmoins le silence se fit brusquement, lorsque M. de La Marnière demanda à l’avocat de Mme Deblain :

— N’avez-vous pas cité deux témoins, les nommés Dumont et Millet ?

— Oui, monsieur le président, répondit maître Langerol, mais, si l’audience doit être suspendue, mon confrère maître Leblanc et moi prions la cour de vouloir bien nous autoriser à ne les faire entendre qu’à la reprise des débats, car peut-être renoncerons-nous à leur audition, tout à la fois pour ne pas abuser de la bienveillante attention de la cour et pour abréger le martyre des accusés. J’ajouterai que nous nous joignons à notre éminent auxiliaire, M. le docteur Maxwell, pour demander instamment que M. le docteur Plemen soit invité à comparaître. Nous attachons une importance capitale à sa comparution devant MM. les jurés.

— Nous n’avons pas le droit de forcer M. le docteur Plemen à comparaître, répondit l’honorable conseiller mais nous allons tout tenter pour le décider à se rendre ici, et nous l’entendrons à la reprise des débats. L’audience est suspendue pour une demi-heure.

La cour passa dans la chambre du conseil, les jurés gagnèrent leur salle des délibérations et la majeure partie du public se répandit dans les escaliers et les couloirs, tandis que quelques personnes, au contraire, ne songeaient pas à sortir, dans la