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Page:René de Pont-Jest - Le Cas du docteur Plemen.djvu/397

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— Pauvre colonel ! Mais tu devais t’attendre un peu quelque nouvelle de ce genre. Dans ces expéditions lointaines, on court de si grands dangers.

— Est-ce que je pensais à quoi que ce fût ! Est-ce que ta situation ne m’absorbait pas tout entière ! Ah ! maintenant, tu ne saurais m’imposer le silence. Je puis, je veux parler !

— Dans quel but ?

— Rhéa, ma sœur bien-aimée

— Tu m’as promis de rester étrangère à ces odieux débats ; tu me l’as juré sur ton affection pour notre mère, sur ta tendresse pour moi. Je ne te rends pas ta parole.

— Cela est horrible ! Sais-tu bien que, si tu étais condamnée, je me tuerais !

— Je ne serai pas condamnée et tu vivras, pour que je t’aime… pour qu’on t’aime toujours !

— Consulte au moins M. Langerol.

— Je ne consulte que mon cœur. Je te défends de dire un mot. D’ailleurs, tu n’es pas citée comme témoin et il est trop tard pour que tu sois entendue.

— Laisse-moi montrer cette dépêche à ton défenseur.

— Je vais la lui communiquer moi-même. Nous verrons dans quelle mesure il jugera utile de s’en servir.

Et, laissant là Mme Gould-Parker, Rhéa rejoi-