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Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/117

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prières, ne pas vouloir lui accorder tout ce qu’il demandait.

Il est probable que l’inflammable commandant demandait beaucoup trop.

Voyant que ses supplications ne lui servaient de rien et que je l’attendais, il envoya un dernier baiser de la main à la charmante créature, en se décidant à franchir, lui aussi, la natte qui retomba derrière nous.

J’avais descendu les marches, et, à travers le tissu de rotins, mon gros ami envoyait un dernier soupir de regrets à son inhumaine, lorsqu’il se rapprocha subitement de la natte par les interstices de laquelle passait une petite main qu’il n’avait qu’à baiser, tandis qu’une douce voix lui murmurait tout bas :

Kul fugur ko pagod, Sahib !

Cela voulait dire tout simplement :

— Seigneur, demain matin à la pagode !

Une Espagnole n’eût pas mieux fait. Elle eût donné son rendez-vous à l’église.

Sir John n’avait plus rien à faire en haut des marches de la maison, Goolab-Soohbee s’était promptement retirée, aussi me rejoignit-il en deux bonds, et me prenant le bras avec un frémissement de satisfaction :

— Eh bien ! me dit-il, avez-vous entendu ?

— Parbleu ! répondis-je, j’ai fait mieux qu’entendre, j’ai compris.

— Et ?