Aller au contenu

Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/129

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’était une charmante petite bonbonnière mystérieusement entourée de draperies et de jalousies, ornée de filets d’or, et paraissant si légère qu’elle ne devait rien peser sur les épaules des porteurs.

Mon heureux compagnon ne fit qu’un bond jusqu’au palanquin. J’entendis une douce voix qui en sortait en disant :

Samne turuf ka, Sahib ! (De l’autre côté, seigneur).

Sir John pour se conformer à cet ordre, fit le tour des bains, et disparut derrière le nid de la bayadère.

Je jetai un coup d’œil d’observation autour du palanquin et le long du mur. Les porteurs dormaient ou causaient, quelques pèlerins inoffensifs se promenaient seuls dans cette partie de l’enceinte ; l’amant de Goolab-Soohbee ne courait donc aucun danger, momentanément du moins. Je m’éloignai alors par discrétion, et, tout en surveillant de temps à autre du regard les deux amoureux, je me mis à examiner les murs extérieurs de la pagode.

Ce temple, ainsi que je l’ai dit plus haut, est consacré à Vischnou, mais les Hindous ne se sont pas contentés de représenter le Dieu à l’intérieur de l’édifice. Les murs que je pouvais parcourir, sans trop m’éloigner de mon compagnon, étaient chargés de sculptures représentant la seconde divinité indienne dans tous ses avatars ou transformations.

Je m’étais arrêté à un des angles du monument, et je me demandais quels moyens étaient employés