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Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/150

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vêtements rouges. Sa chevelure est hérissée, son ventre énorme et son cou orné d’un collier de crânes humains.

Ainsi que Vischnou à Tanjore, Schiba ou Siva est représenté dans toutes les parties de son temple sous une forme ou sous une autre. Grâce à ses nombreuses transformations, le Dieu a permis à ses fidèles de sculpter toutes les corniches, toutes les parois, tous les piliers intérieurs et extérieurs de son immense pagode de Seringham.

Si nous étions arrivés un mois plus tôt c’est-à-dire dans les premiers jours de mars, nous aurions pu assister à la fête de Schiba, qui se célèbre depuis le premier jusqu’au treizième jour de la lune de ce mois ; mais je n’avais pas tout perdu pour être arrivé trop tard. En quittant le temple, j’aperçus quatre ou cinq personnages, parfaitement nus, qui n’étaient rien moins que des yogis s’imposant des tortures horribles en l’honneur de la troisième personne de la Trimourti indienne.

Je veux faire grâce à mes lecteurs de la description de ces supplices volontaires, dont l’usage remonte aux premiers temps de l’Inde, puisque Pline, et Porphyre après lui, en ont fait mention et les croyaient déjà fort anciens.

Je ne veux raconter que la plus extraordinaire de ces folies auxquelles sont à chaque instant poussés les sectateurs de Siva. C’est certainement celle qui prit un jour à un fakir de Calcutta. Il résolut de