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Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/171

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des coins duquel était un nœud de forme particulière qui enveloppait une roupie.

— Que faire alors ? repris-je.

— Voir d’abord où en sont nos ennemis et quel est leur nombre. Le houkabadar va se glisser jusqu’à leur camp, car ce sont tout simplement nos voisins ; nous verrons après. Je vais veiller, moi, sur Goolab-Soohbee. Tant qu’ils verront de la lumière dans notre tente, nous n’aurons rien à craindre, surtout s’ils ne se doutent pas que nous sommes prévenus.

— Grâce à leurs superstitions, ils ont à remplir, avant le meurtre, certaines formalités qui, je l’espère bien, nous donneront le temps de trouver un moyen de leur échapper.

— Je vais moi-même accompagner le houkabadar.

— Y pensez-vous, mon ami ? s’écria sir John en me prenant la main.

— Sans aucun doute ! Dans les circonstances où nous nous trouvons, nous devons tout voir de nos propres yeux. Le serviteur de Goolab-Soohbee est un Hindou de l’appréciation duquel nous devons nous défier ; le pauvre garçon voit peut-être un peu le danger plus grand qu’il n’est réellement. Puisque vous n’avez rien à craindre ici, dans dix minutes je vous dirai, moi, l’exacte vérité sur ce qui nous menace.

— Soit ! cela vaut mieux, mais soyez prudent, et armez-vous.