Aller au contenu

Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/225

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et à l’arrière, prenant presque le tiers du bâtiment, s’étendaient les appartements du commandant et les cabines des officiers. En descendant dans l’intérieur de la dunette par une miniature d’escalier en colimaçon d’une douzaine de marches couvertes de nattes, on tombait dans une petite antichambre de six pieds carrés, où s’ouvraient les portes de cette salle commune qui, à bord de tous les bâtiments, est en même temps la salle à manger, le salon de réception et celui de conversation. Une claire-voie fort large et à deux battants y envoyait l’air et la lumière. Il avait été réservé tribord et bâbord un espace assez étendu pour y installer deux cabines, qui étaient celles des officiers. À l’arrière, étaient deux grandes chambres pour sir John : — une chambre à coucher et un salon cabinet de travail, — qui prenaient jour et air, en même temps, par une seconde claire-voie pratiquée dans le pont à côté de la barre et par deux petits sabords en dessous du couronnement.

La menuiserie de toute la dunette était faite des bois les plus précieux de l’Inde : érable, sandal et ébène. Les moindres détails de l’ornementation en avaient été dirigés avec un soin minutieux. L’appartement particulier de mon gros et opulent ami était vraiment un chef-d’œuvre. Sa chambre à coucher était tout simplement un nid de petite-maîtresse, mais admirablement approprié aux climats sous lesquels naviguait toujours le Fire-Fly. Ce n’étaient que tentures de fines mousselines brodées de l’Inde,