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Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/25

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parcourir, en en remontant le cours, toutes les vallées de la partie est de l’île.

Canon me fit observer que cette seconde voie nous serait infiniment plus facile et plus agréable. La route par terre, parcourue depuis de longues années par les Anglais, ne pouvait nous offrir rien de bien curieux sur notre passage. Les populations avaient dû se retirer dans les forêts et dans l’intérieur. Le mieux pour nous était de faire par eau une partie de notre excursion. Je me rangeai d’autant plus promptement à cette opinion, que trente lieues à cheval m’effrayaient singulièrement, et que, obligés que nous serions de revenir par Candy, il était plus intéressant pour nous de ne pas faire deux fois le même chemin. Seulement, comme rien ne nous faisait supposer que nous pourrions facilement trouver, une fois à Candy, des moyens de locomotion, nous décidâmes d’envoyer des chevaux dans cette ville, afin de les trouver pour le retour.

Sir John se chargea des préparatifs à terre. Moi, pendant qu’il expédiait nos hommes en avant sous la conduite de Roumi, son domestique, je fis armer la yole que le commandant du Raimbow avait mise à notre disposition. Lorsque mon ami revint à bord et m’annonça que notre avant-garde était en route pour Candy, tout était prêt pour notre départ. Nos chiens avaient deviné qu’ils allaient enfin mettre pied à terre, eux aussi, et je ne pouvais les faire taire. Duburk, un brave lévrier persan que sir John m’avait