Aller au contenu

Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/326

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

est celui des Dominicains, tout au nord de la ville.

En suivant une route parallèle au rivage et en tournant le dos au collège Saint-Joseph, nous trouvâmes le cloître des Augustins, le Sénat en face duquel jaillissait une admirable fontaine de style mauresque, la chapelle de la Miséricorde, très-gracieux monument gothique, la cathédrale qui me parut un assez pauvre temple, l’église et encore l’hôpital de la Miséricorde, et nous sortîmes par la porte Saint-Lazare pour nous trouver, enfin, après avoir dépassé une chapelle du même nom, dans ces admirables jardins qui s’étendent au nord de Macao et qui étaient vraiment le but de notre promenade.

À notre droite, s’élevait le fort de Guia avec ses embrasures à moitié détruites et sa petite tourelle d’observation.

Une délicieuse allée plantée d’arbres nous conduisit jusqu’à la grotte de Camoëns, amas de rochers sur lesquels s’élève un petit kiosque chinois où nous montâmes pour jouir du charmant point de vue qu’offre, aux yeux, cette luxuriante végétation qui couvre, en s’étendant de l’un à l’autre rivage, toute cette partie de la presqu’île, depuis le fort Saint-Paul-del-Monte jusqu’au Shang-Miau, le temple chinois.

Un pilier naturel soutient la masse des rochers et forme l’entrée d’une grotte peu profonde et tapissée de mousse. Nous y prîmes place sur un petit banc de pierre où Camoëns composa peut-être ses Lusiades,