Page:René de Pont-Jest - Le Fire-Fly.djvu/358

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assaillis par une foule de fort complaisants cicerone qui, en Chine comme partout, guettent les étangers. Nous parvînmes à nous en débarrasser assez facilement, et, comme notre intention était de ne retourner à Whampoa que le lendemain, nous donnâmes à nos hommes des ordres en conséquence, puis nous nous dirigeâmes, en longeant le quai, vers Old-China’s street, où demeurait notre ami.

Le faubourg où nous étions renferme sur le bord du fleuve les factoreries européennes ; c’est le plus important de Canton, qui n’en a guère d’autre que celui qui s’étend de French-Folly à la porte Ching-tung, c’est-à-dire le long des murailles du côté est de la ville. Le quartier où nous nous trouvions comprend, lui, tout un grand triangle dont le plus grand côté, partant de la porte Ching-se, s’arrête au fort Shameen, pendant que ses deux autres côtés courent, l’un en suivant le rivage, l’autre en s’appuyant sur la muraille du côté ouest.

Les rues vraiment importantes, commercialement parlant, de ce faubourg, sont : New et Old-China’s streets, Hog lane et Lanternen’s street.

Ce sont là les seuls endroits où, en dehors des factoreries, on rencontre des Européens.

Ces rues chinoises ont une physionomie impossible à rendre. D’abord, à proprement parler, New et Old China’s streets, et Hog lane ne sont pas des rues, ce sont de longues galeries dallées auxquelles il ne manque qu’un toit en vitrage. Malheur à l’étranger